mercredi 28 mars 2012

La force de l'inertie. Bundi, km 9510




Et le revoilà, ce terrible sentiment de mélancolie que j'avais réussi à éloigner, ou qui s'était éloigné de lui-même, depuis quelques semaines. J'ai franchi les mille premiers kilomètres en Inde sans même m'en rendre compte. Mais je savais bien qu'il reviendrait, et le revoilà, ce doute, la revoici, cette irrépressible envie de rentrer qui n'en finit pas de s'imposer. C'est comme ça, ce voyage : cette alternance permanente de doutes et de certitudes, cette sensation qu'on va y aller, jusqu'à Shanghai, qui finit toujours par s'effacer devant celle que l'on n'y arrivera jamais, et puis qui finit toujours par revenir, malgré tout, et ce, parfois plusieurs fois dans la même heure. Comme c'est fatigant !


Cette fois-ci, il est arrivé progressivement, au contact quotidien de ce pays fatigant, usant, au contact aussi de ces familles avec lesquelles j’avais toujours un peu de mal à vraiment partager. Plus je progresse vers le nord, et plus l’accueil qu’on me fait est étouffant. Je suis tous les jours élevée au rang de grande curiosité par tous ceux qui croisent ma route. Mes repas de midi tournent court : il faut bien peu de temps avant que quelqu’un ne me repère, assise contre un arbre, un livre dans une main et un paquet de biscuits dans l’autre, et ne s’approche, les yeux ronds. C’est le signal : que l’un s’arrête et je suis perdue. Aussitot tout le voisinage débarque, se poussant du coude, rigolant de ma mine. Il ne s’agit pas de me parler ici : juste de s’approcher le plus près de moi, de me fixer obstinément, de commenter le moindre de mes gestes puis, après s'être enhardi, de se rapprocher jusqu'à me prendre mon livre des mains, pour voir ce que je lis, ou à sortir les téléphones pour me tirer le portrait. Et si je refuse, c'est encore plus drole : pensez-donc, essayer de la prendre en photo sans qu'elle s'en rende compte ! Impossible de fuir : même sur les routes les plus désertes, il y a toujours quelqu'un surgi de nulle part pour rejouer la scène dès que je mets pied à terre. 
Alors dans les villages, le soir, c'est bien pire. A chaque arrêt ce sont des dizaines de personnes qui m'entourent. On monte sur les voitures pour mieux me voir. Quand je demande un peu d'air, les plus autoritaires crient à la ronde : ''Allez, allez ! Y a rien à voir !''. Personne ne bouge. Et dans les maisons ou l'on me reçoit et ou je me refugie, je dois affronter avec plus ou moins de courage toute la soirée les hordes de ceux qui passent ''juste comme ça'', et qui éclatent de rire en me voyant, ravis de m'avoir trouvée, refusant de partir tant qu'ils n'auront pas au moins une photo de moi. Incapables de comprendre ma fatigue ou mon besoin de repos, ils me réveillent le soir pour une dernière photo avec les voisins retardataires.
Mon vélo n'échappe pas à la curiosité envahissante de ce peuple-enfant qui adore mais ne respecte pas. Et malgré toutes mes suppliques et mes explications, je sais bien qu'il suffit que j'aie le dos tourné pour qu'il soit inspecté sous toutes les coutures, les freins démontés, le dérailleur déréglé.


Et ce matin, justement, ma chaine saute à chaque tour de pédale, alors qu'hier soir, tout allait parfaitement bien. C'est pas vrai ! Je tiens un kilomètre et puis j'explose, de colère et de frustration. D'un coup, tout dans ce pays me parait intolérable. Je laisse éclater la fureur qui grandissait depuis quelques jours, en d'énormes sanglots rageurs qui me secouent autant que cette fichue chaine qui vient me rappeler, à chaque tour, à quel point je ne supporte plus d'être là, à quel point je n'arrive pas à trouver d'échappatoire à ma détresse croissante. Les camions fous qui m'obligent avec insouciance à me jeter dans le fossé en prennent pour leur grade. Je pique une colère noire.
Ca ne marche pas du tout.
Parce qu'ici comme partout on se rassemble autour de moi en rigolant, curieux de voir ce qui va se passer. Une blanche qui, en plus, s'énerve ?! Ils auront gagné leur journée.
L'Inde et moi, nous arrivons au point de rupture.
Un peu plus tard sur la route, je m'arrête un instant, toujours en maugréant, pour regarder l'état de ma chaine. Quand je me redresse, une fillette est là, qui me regarde d'un air incroyable. Elle me tire la langue, ses yeux brillent de colère et je vois bien qu'elle ne sait pas, qu'elle ne connait pas de gestes assez obscènes pour exprimer toute la haine qu'elle a pour moi. Incapable de gérer la fureur qui la prend quand elle me voit. Ca me calme immédiatement. Je ne sais pas ce que je lui ai fait, mais qu'est-ce d'autre, ce petit démon en jupe plissée, qu'un miroir qui me renvoie l'image de ma propre colère, irraisonnée et excessive ?

Je me calme, oui, quelques jours, j'oublie, et puis soudain, c'est le court-circuit.
Il aura fallu une journée de repos, que je me décide à m'accorder dans une petite ville tranquille et plutot touristique du Rajasthan. Une journée ou je décide de prendre un hotel, de me couper du monde le temps de récupérer moralement et physiquement de la fatigue qui s'est accumulée. Et une journée pendant laquelle, quelle coincidence, je me mets à tousser, un peu, puis de manière démesurée. Je grelotte, je transpire, je tombe lamentablement malade d'une bronchite par quarante degrés dehors. Mon corps regimbe et ne veut plus me porter. Il profite de la seule journée depuis longtemps ou je relache la pression pour me le signaler. Court-circuit total : sans avoir fait attention aux signes avant-coureurs, aux petites maladies qui se succèdent depuis quelques semaines, aux baisses de moral et aux accès de colère, je suis prise de court devant l'ampleur de la révolte. Je me sens fatiguée comme jamais. Exténuée, privée de moteur. Je me sens usée, usée jusqu'à la moelle, sans plus aucun rêve, sans plus aucune envie tangible. Même dormir, je n'y arrive plus. Et je me retrouve, allongée sur mon lit, fixant les pales immobiles du ventilateur, et me demandant dans un brouillard d'incertitudes : "Mais qu'est-ce que je fais là ?"
Ces jours-ci, j'ai mille ans.

Parce que soudain je n'ai plus envie. Je n'ai plus envie de m'émerveiller chaque matin, je n'ai plus envie de garder les yeux grands ouverts écarquillés, toujours, je n'ai plus envie de tout ce partage et de toute cette gentillesse et de toutes ces couleurs non plus. Soudain je rejette tout, mon voyage et l'Inde dans le meme sac, je rejette tout ce que j'ai voulu découvrir, tout ce que j'ai déjà découvert, je rejette ce qui m'a poussé à partir. Je fais mine de ne plus m'en souvenir. Je rejette tout le chemin qu'il me reste à parcourir. Sans souvenirs et sans perspectives, ne reste plus que ce présent insipide de chambre d'hotel minable, ce bled ou je croupis en attendant... Mais en attendant quoi, au juste ?
A chaque quinte de toux, c'est mon voyage que je veux expulser, c'est toute l'énergie que j'aie pu déployer ces neuf derniers mois que je veux oublier et laisser derrière moi, toute cette énergie qui m'insupporte parce qu'elle me parait si loin déjà, et, peut-être, si vaine, si inutile. Et à chaque plat qui se présente devant moi et dont mon appétit récalcitrant refuse de prendre la moindre part, c'est comme si c'était ce voyage tout entier qui m'écoeurait, ce voyage tout entier dont je ne pouvais plus avaler la moindre bouchée, saturée, nourrie jusqu'à plus faim au biberon de la découverte, de l'aventure et du dépaysement.

Guest-houses, terrasses sur le toit : la vieille-ville est le repaire des touristes. On reconnait les Francais au Guide du Routard qu'ils promènent sous le bras ou qu'ils laissent trainer sur la table du restaurant. Plutot facile pour faire des rencontres. Mais ces jours-ci, même cela, je n'y arrive plus, incapable d'assumer mon role d'aventurière du bout du monde qui met quelques rêves dans les têtes des routards à qui je parle. Si distante de mon aventure qu'à la raconter je me demande si c'est bien moi qui suis en train de la vivre. Fascinée par ceux qui seront à Paris la semaine prochaine.
Clouée au sol, incapable de repartir.




19 commentaires:

  1. Juliette, je te suis sans commenter, en m'émerveillant de tes rencontres, de ta ténacité... Ce que tu vis est normal, et compréhensible. Pas de réponse ou de grand conseil à t'apporter, juste te dire que je pense à toi, que j'adore lire ton périple. Repose-toi, reprends des forces — et fais le plein de courage pour la Chine.

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  2. Repose toi Juliette!
    reste à l'hotel, fréquente des touristes français, partage la connivence de la même langue, laisse toi un peu porter pour reprendre des forces.....et soigne ta bronchite.
    ce que tu as accompli est immense, somme toute bien plus que ce qui reste à parcourir!
    je ne te connais pas, je te lis passionnément et je t'envoie toutes les bonnes ondes possibles pour ta santé et ton moral!
    catherine

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  3. La vie est ainsi faites... Un jour le vent nous porte, l'autre, il nous freine. De remèdes à cela point n'existe, on aimerait que chaque jour soit jour de printemps, et pourtant il existe des jours sombres et tristes.
    Jung disait : "il faut apprendre à connaître ce qui nous porte quand on ne peut plus se porter soi même". Te voici au crépuscule de ta conscience. Courage, bientot l'hiver viendra, le vent t'emportera.

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  4. Courage Juliette, je pense bien à toi dans ces jours d'épreuve! Je ne peux évidemment pas te dire pense à ci ou à ça pour aller mieux, je ne peux pas me mettre à ta place pour te faire repartir... mais peut-être Nicolas Bouvier le peut-il, et son Usage du monde! Je suis bien avec toi en pensées.

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  5. Dominique Michaud(Vasseur)29 mars 2012 à 19:32

    Chère Juliette, soigne toi et repose toi un peu.Ce que tu fais est extraordinaire , je crois qu'ici, tous te soutiennent et depuis que je t'ai trouvée, je suis de tout coeur avec toi.Je t'envoie beaucoup de courage et toute mon amitié.

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  6. Coucou Juliette!
    Je ne suis pas très à l'aise avec les blogs, forums et compagnie. D'où le temps qu'il m'a fallu pour me mettre à te suivre vraiment. Mais quand j'ai commencé, je n'ai plus pu m'arrêter. Je voulais te dire que j'étais en Inde l'été dernier et que l'Inde du nord, voyageuse que je suis, a été mon expérience de voyage la plus terrible. Pourtant, pour la première fois, je ne voyageais pas seule et je m'offrais certains luxes. Mais ces centaines d'hommes qui vous fixent, l'oeil trop souvent lubrique, du matin au soir ont eu raison de ma raison. Et comme toi, cette impuissance face à leur voyeurisme. Ce mépris quelque part. Cette absence d'envie de me rencontrer, juste de posséder mon image. Et finalement je me suis fait un ami, il sauvé mon Inde.
    ça ne te remonte peut-être pas le moral. C'est d'abord pour te dire que tu n'es pas folle et que tu n'est pas seule. Ensuite pour te dire qu'une étape difficile ne doit pas remettre en question toutes les choses extraordinaires que tu as vécues et qu'il te reste à vivre. Voyager c'est d'abord s'adapter aux lieux qu'on traverse. Ta façon de voyager jusqu'ici n'est peut-être pas adaptée dans cette région, ou pas adaptée à ce que tu as besoin de vivre en ce moment. Trouve d'autres modalités, des compagnons, des moments de calme. Et tu verras, le goût reviendra! Tu as une force et une sensibilité hors du commun, je n'ai jamais douté que tu sauras te dépatouiller jusqu'à Shangai!
    Ce n'est qu'un peu de limon dans le dérailleur, et c'était prévu!

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  7. Juliette, je lis ton texte avec passion, ayant moi-même voyagé par toutes sortes de moyens pour aller loin lorsque j'étais jeune. J'ai 77 printemps et je me souviens d'un conseil que je donnais inlassablement à mes enfants plus tard lorsque nous partions explorer les Hautes Pyrénnées en vacances "regarde à tes pieds ou tu vas tomber". A regarder trop loin, on a le vertige, on ne se rend pas compte, on croit voir où l'on va mais le relief nous échappe.
    Tu t'es fixé un but. Ne reviens pas dessus, regarde à tes pieds. Tu arriveras quand tu arriveras mais tu arriveras. Ce n'est pas une bronchite qui t'imposeras sa loi.
    Je te suis avec passion.

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  8. Après de telles épreuves, le corps et l'esprit réclament probablement un temps de repos bien mérité !
    Très égoïstement, pour mon plaisir de lecture, j'aimerai retrouver Juliette et sa bicyclette sur la route de Shanghai. Et je ne doute pas qu'après tous ces derniers mois passés, le "dérailleur" restauré, la force et l'envie de repartir se manifestent à nouveau.
    Continuez à rêver pour vous et pour nous !

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  9. Des commentaires d'encouragements ça ?
    Il se peut aussi que la Juju soit au bout du rouleau, elle n'a peut-être pas vécu la même chose que vous !
    Ne te bousille pas la santé ma Jul. Ce que tu as fait est tout-à-fait extraordinaire, il n'y aurait pas de honte à mettre un terme à cette aventure. La vie t'en réservera d'autres, c'est certain. Il y a d'autres façons de rêver que de soumettre son corps et son esprit à ce genre d'épreuve qui me semble en ce moment bien dangereuse !
    Ce dernier post fait peur et j'aimerais te voir loin de cet endroit inhospitalier, voire hostile ...
    Courage en tous cas, nous sommes de tout coeur avec toi ici.
    Frantz

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  10. Dure de te savoir dans cet état si loin.
    J'espère que tu vas te reposer, prendre soin de toi un moment, et surtout ne pas hésiter à rentrer si tu te sens à bout. Tu verras que tu n'es pas seule.
    Je t'embrasse chaudement

    Manon Poncelet

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  11. Salut Juliette,
    Hé oui, nous sommes toujours là, a te lire et te suivre.J'ai bien de la peine de voir que ton moral est si bas.Je voudrais trouver le mots qu'il faut pour te réconforter , mais quoi te dire alors que tu as déjà fais beaucoup plus physiquement ou moralement que je n'ai jamais fait.
    Tu vas avoir de la visite bientot, et j'espère qu'avec Nini et Loulou, vous allez bien en profiter. A bientot de te lire.
    Papanelly

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  12. Bonjour Grande Voyageuse.

    Je vous lis depuis votre départ de Nancy, et trouve extraordinaire l'aventure que vous vivez. Surtout car vous l'avez cherchée, et planifiée. Je vous imagine dans 50 ans, racontant toutes vos rencontres, vos bonheurs et vos coups de pompe à vos petits-enfants. L'histoire de l'humanité est de se surpasser, et vous apportez votre pierre à cet édifice. Qui plus est, en tenant un blog qui nous permet de "vivre" un peu votre quotidien, sans attendre de lire votre Histoire dans un livre que j'espère vous publierez.
    Je suis de tout cœur avec vous, j'espère que votre aventure reprendra vite son aspect extraordinaire, et continuerai à vous lire à chaque fois que vous trouverez un petit bui-bui avec une connexion internet.
    Et j'espère un jour vous rencontrer, au détours d'une conference sur votre voyage, ou peut-être lors d'une séance de dédicace au salon du livre.

    Nicowboy.
    21 ans...

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  13. Salut Juliette,

    Je vois que tu n'es pas dans ton meilleur état de santé ni même d'esprit, et ça me fait de la peine de te savoir malade et fatiguée à l'autre bout du monde. Mais aussi loin que tu puisse être, j'aimerais te rappeler que tu n'es pas seule et que nous sommes nombreux derrière toi à te suivre et à te soutenir.
    Il est vrai qu'à lire jour après jour les récits de tes aventures, ton courage et ta ténacité hors du commun m'ont fait oublier que tu restais aussi une femme comme les autres, dans le sens où tu pouvais toi aussi tomber malade et être enclin au doute. Je voudrais te dire que c'est normal, et te rappeler ton périple extraordinaire, les kilomètres que tu as déjà parcourus et les rencontres incroyables que tu as faites.
    Je n'ai pas de conseil particulier à te donner. Je ne suis pas à ta place et je ne sais pas tout de ce que tu as enduré jusque là. Je serais très heureux de continuer à te suivre si tu décidais de poursuivre, mais il ne faut pas non plus que ça te mette en danger. Et si tu décidais finalement d'arrêter, crois bien que personne ne te le reprocherait.
    Quoi qu'il en soit, la décision n'appartient qu'à toi et toi seule. Prend le temps qu'il faut pour y réfléchir, quelques jours ou semaines, rien ne te presse. Mais surtout, prend le temps de te reposer et de te soigner, car le principal est quand même de rentrer entier.
    Bon courage, et joyeuse fête de Pâques

    Jean Sébastien

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  14. Coucou! Si je devais te donner un conseil, je dirais: écoute toi et agis selon tes besoins et tes désirs. Pour le reste, une petite pause devrait te permettre de faire le point sur ton voyage, tes difficultés et tes facilités et donc de mûrir! Et puis, c'est souvent dans les moments difficiles qu'on est surpris par la force du destin et ses propres capacités! Je t'envoie des petits bisous au goût de lokoums. Bon courage! Flore

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    1. Claude (un Amarellien)8 avril 2012 à 17:54

      à Juliette,
      que c'est dur!!J'espére qu'à ce jour tu auras pu reprendre des forces,et que ton mental aura repris toute sa brillance,que tu auras récupéré des forces qui te permettront de repartir vers tes découvertes.
      Courage...;Courage....Eh oui,facile à dire,nous ne pourrons pas appuyer sur les pédales à ta place,et surtout nous ne sommes pas confrontés à ces gens si irritants!!
      Toujours te lire avec autant d'envie et de serrements de coeur,surtout quand tu exprimes aussi lucidement ton désespoir,et merveilleusement tes découvertes.
      allez Juliette,des tas d'amis et de supporters sont avec toi....Prends soin de toi;ce que tu as déja fait est sensationnel.Tu peux encore nous donner du rêve.Je pense aussi qu"au bout de ton périple tu nous offriras tout cela dans ton futur bouquin;tu en as écrit déja beaucoup de pages,si quelques unes risquent d'être blanches quelques temps tu retrouveras vite le goût de les écrire de nouveau parceque tu seras repartie de l'avant.
      Penses à toi;je suis de tout coeur avec toi et je t'embrasse

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  15. Je voulais mettre courage, mais la vacuité de ce mot par rapport à tout ce que tu as déjà fait me parait soudain si flagrante que je me contenterai de te dire bravo, que ce gouffre que tu sembles traverser est certes un dur moment à passer mais qu'il n'est rien par rapport à tout ce que tu as pu surmonter jusque là et qu'à lire les nombreux autres commentaires, je vois que tu bénéficies du soutien inconditionnel de toutes ces personnes, qui si elles ne sont pas physiquement à tes côtés, pensent énormément à toi. Et je pense qu'elles respecteront toute ta décision, quelle qu'elle soit. En tout cas, encore bravo et on fêtera tout ça à ton retour!!!

    Pierre (de zellidja)

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  16. Oh Juliette ! Je ne viens pas pour dire ci, ni pour dire ça. Ecoute ton coeur, ménage ton corps, fais au mieux. Mais une chose est certaine, dont je parlais encore il y a quelques semaines avec Vranz et Marjo : il restera les mots fixés ici. A tout jamais vecteurs d'émotions, de pistes à ouvrir, de puissance insondable. Juste tes mots de lumière accompagnant chaque tour de roue. Tes mots de l'instant, qui en appelleront nécessairement d'autres. Percutants. Sublimes.

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  17. bonjour Juliette moi et la maitresse avons demander a ce que tout le monde t’écrive un petit mot et souhaite bonne chance moi je voulais te dire que c'est très dommage que tu ai attraper une maladie je te souhaite un bon rétablissement que tu guérisse vite et une bonne chance pour le reste du trajet pour ça nous avons signer un livret de la radio et la classe découverte j'espère que cela te plairas bonne chance pour le reste on t'encourage

    AMEL AMOURI Classe de Mme THOUVENOT OOONNN T'AIME!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

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  18. Juliette, ta plume est haletante!

    Tu es ma belle découverte du jour :)

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